Samedi dernier, je me suis glissée dans la peau d’une enquêtrice au cœur de l’un des plus beaux monuments parisiens. Lorsque Cultival Paris m’a proposé de tester l’ activité « Mazarin, les gardiens du secret », j’ai pensé que découvrir un lieu exceptionnel de Paris d’une façon ludique et insolite pourrait intéresser les lecteurs de mon blog (autrement dire : Vous !)
La BNF RICHELIEU : un écrin somptueux méconnu.
Combien de Parisiens passent devant la Bibliothèque nationale de France Richelieu sans jamais en franchir le seuil ? Située rue de Richelieu dans le 2ème arrondissement, à deux pas du Palais-Royal, elle demeure l’un des secrets les mieux gardés de la capitale.
Un palais chargé d’histoire
L’histoire de ce lieu est intimement liée aux plus grands noms de France. C’est le cardinal Mazarin qui, au XVIIe siècle, fit construire son hôtel particulier à cet emplacement, y rassemblant sa fabuleuse collection de livres et d’œuvres d’art. À sa mort, sa bibliothèque personnelle devint publique, posant les fondations de l’actuelle Bibliothèque nationale. Les lieux ont ensuite été agrandis et embellis au fil des siècles, accueillant les collections royales puis nationales.
Comme nous étions arrivées bien plus tôt que le début de l’activité ( oui, pour une fois, j’étais avant l’heure et pas après l’heure!), nous en avons profité pour tout de suite aller découvrir ce palais.
Des salles à couper le souffle

Ce qui m’a le plus marquée, c’est la beauté architecturale des 2 salles principales : La salle Ovale et la salle Labrouste. Mais, nous verrons pendant l’enquête que d’autres salles sont absolument incroyables.
La salle Ovale, avec sa structure métallique élancée et ses verrières qui baignent l’espace de lumière naturelle, crée une atmosphère presque cathédrale. On lève les yeux et on reste bouche bée devant l’élégance de cette architecture du XIXe siècle. Les boiseries sombres des bibliothèques courent le long des murs en cercle parfait, créant une harmonie apaisante.
Mais c’est peut-être la célèbre salle Labrouste qui incarne le mieux le génie architectural de la BNF Richelieu. Imaginée par Henri Labrouste et inaugurée en 1868, elle marie avec brio les innovations techniques de l’époque (colonnes de fonte, structure métallique légère) et un décor somptueux. Les neuf coupoles percées d’oculi diffusent une lumière douce et dorée. Les arcs élancés rappellent les plus beaux palais vénitiens ou florentins. On se croirait transporté dans une bibliothèque de la Renaissance italienne, au cœur d’un décor de film.



Un patrimoine restauré avec soin
La BNF Richelieu a bénéficié d’une importante restauration qui a duré 10 ans et qui s’est achevée récemment, qui a redonné tout son éclat à ces espaces historiques. Les fresques ont été nettoyées, les dorures ravivées, les boiseries restaurées. Le résultat est époustouflant : on découvre ces salles comme les visiteurs du XIXe siècle ont pu les admirer.
Ce qui rend l’expérience « Mazarin les Gardiens du Secret » si particulière, c’est justement qu’elle nous permet d’accéder à des espaces habituellement réservés aux chercheurs et lecteurs inscrits. On ne fait pas que traverser rapidement ces salles lors d’une visite guidée classique : on y passe du temps, on observe les détails, on s’imprègne de l’atmosphère tout en résolvant nos énigmes.
Un voyage dans le temps au cœur de Paris
Découvrir la BNF Richelieu, c’est un peu comme partir en voyage sans quitter la capitale. On y retrouve cette sensation d’émerveillement qu’on éprouve devant les grandes bibliothèques européennes – la Biblioteca Joanina de Coimbra au Portugal, la Bibliothèque nationale autrichienne à Vienne, ou la Trinity College Library de Dublin. Sauf qu’ici, pas besoin de prendre l’avion : le métro Bourse ou Pyramides vous dépose à quelques pas.

Pour nous, voyageurs qui apprécions les lieux chargés d’histoire et de beauté, c’est une pépite. Et le faire en mode « enquête ludique » ajoute une dimension supplémentaire qui rend la découverte encore plus mémorable.
« MAZARIN LES GARDIENS DU SECRET » : une enquête captivante dans les coulisses de la BNF Richelieu.
Un départ prometteur dans le Jardin Vivienne

Notre aventure commence samedi matin dans le charmant Jardin Vivienne, l’écrin de verdure qui jouxte l’entrée de la BNF Richelieu. Une trentaine de participants se retrouvent là. L’animatrice nous accueille chaleureusement et nous explique le principe. Premier geste symbolique : elle nous tamponne le poignet. Ce petit tampon devient notre sésame pour déambuler librement dans tout le bâtiment pendant l’enquête… et même après si nous souhaitons prolonger la visite. C’est un détail, mais il crée immédiatement un sentiment de privilège : nous ne sommes pas de simples visiteurs, nous devenons des explorateurs autorisés à accéder aux moindres recoins.
Former son équipe.
Les groupes se constituent naturellement, entre 3 et 6 personnes. Certains sont venus en famille ou entre amis, d’autres seuls. J’étais venue avec ma BFF. En quelques minutes et quelques sourires, nous formons un groupe de 5 femmes : de 14 ans (la nièce) à 62 ans (moi). Les présentations se font naturellement, sans aucune gêne. L’objectif commun – résoudre l’énigme de Mazarin – crée instantanément un lien. Pas de jugement, pas de compétition entre équipes, juste l’envie de partager un bon moment.

Le matériel de l’enquêtrice
L’animatrice nous remet une sacoche contenant notre précieux matériel : un plan du bâtiment, un questionnaire à remplir au fur et à mesure de nos découvertes, un livret pour nous guider… et quelques objets mystérieux que je ne dévoilerai pas ici (pas de spoil !). Chaque équipe reçoit une énigme différente, ce qui ajoute du piquant : nous ne suivrons pas exactement le même parcours que nos voisins.
Avec notre sacoche sous le bras, nous voilà parties à la conquête des secrets de Mazarin.
Des énigmes accessibles mais stimulantes
J’appréhendais un peu : allais-je devoir mobiliser mes lointains souvenirs d’histoire de France ? Connaître la vie de Mazarin dans les moindres détails ? Heureusement, non. Les énigmes – environ cinq si mes souvenirs sont bons – reposent avant tout sur l’observation.
Il s’agit de scruter les détails architecturaux, de repérer des symboles, de déchiffrer des indices visuels cachés dans les décors somptueux qui nous entourent. C’est intelligent : cela nous oblige à vraiment regarder ces salles magnifiques, à lever les yeux vers les plafonds peints, à examiner les boiseries, à nous interroger sur la signification de tel ornement ou de telle inscription.
Nous progressions de salle en salle, échangeant nos hypothèses, parfois dans l’erreur, souvent sur la bonne piste. Les « Ah, regardez ici ! » et les « Mais oui, c’est ça ! » ponctuaient notre parcours. Aucune pression de temps excessive, juste le plaisir de chercher ensemble, dans ces décors à couper le souffle.
Liberté et autonomie
Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est la liberté dont nous disposions. Pas de guide qui nous tient par la main, pas de parcours ultra-fléché. Nous étions autonomes, maîtresses de notre rythme. Envie de s’attarder devant une fresque particulièrement belle ? On pouvait. Besoin de revenir en arrière pour vérifier un détail ? Aucun problème. Cette autonomie rendait l’expérience encore plus immersive : nous n’étions pas des touristes passifs, mais de véritables enquêtrices en mission.
Cependant (et heureusement) au hasard des salles, nous avions la possibilité de demander de l’aide au gardiens du secret disséminés dans le Palais.
Le mot de la fin
Cette activité « Mazarin les Gardiens du Secret » réussit le pari difficile d’être à la fois ludique sans être infantilisante, culturelle sans être ennuyeuse, et sociale sans être forcée. Une autre façon de visiter ce somptueux palais de la BNF Richelieu.
Informations pratiques
- Prix : 22 euros
- Horaires et jours d’ouverture : surtout les vendredis, samedis, dimanches, voir sur le site : Mazarin, les gardiens du secret
- Réservation (obligatoire : oui
- Adresse et accès (métro le plus proche) : Bibliothèque nationale de France – BnF Richelieu
5, rue Vivienne 75002 Paris. Lignes 3 (Bourse), 1 et 7 (Palais-Royal-Musée du Louvre), 7 et 14 (Pyramides). - Accessibilité PMR : oui
- Durée totale : 1h45 (15 minutes d’explications du jeu et 1h30 d’enquête)
- Taille des groupes : à partir de 2 (mais on peut venir seul et se joindre à d’autres personnes)
Pour prolonger l’expérience
- Une balade dans les passages couverts tout proches ( la Galerie Vivienne juste en face est splendide surtout en cette période des fêtes)



- Le Palais-Royal et ses jardins

Et vous, connaissez-vous la BNF Richelieu ? Avez-vous testé des activités ludiques dans des lieux culturels ? Partagez vos expériences en commentaire !
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